Un accident vasculaire cérébral, ou AVC, peut survenir à tout moment, chez n’importe qui. En France, une personne est victime d’un AVC toutes les quatre minutes. Pourtant, malgré la gravité de cette urgence médicale, beaucoup de témoins ne savent pas comment réagir, ou passent à côté des signes d’alerte.
Reconnaître un AVC à temps, c’est maximiser les chances de survie, mais aussi limiter les séquelles irréversibles sur le cerveau. Ce réflexe peut littéralement sauver une vie.
Voici ce que vous devez absolument savoir :
Comprendre ce qu’est un AVC et comment il se manifeste
Repérer les symptômes, même les plus discrets
Savoir quoi faire immédiatement si cela se produit autour de vous
Et découvrir comment prévenir ce type d’accident
Parce qu’agir vite, c’est donner une chance de plus à la personne touchée.
Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une urgence médicale grave. Il survient lorsqu’une partie du cerveau ne reçoit plus suffisamment de sang et d’oxygène. Cette privation entraîne la mort rapide des cellules cérébrales, provoquant des séquelles parfois irréversibles, voire le décès si l’intervention médicale tarde.
AVC ischémique : obstruction d’une artère par un caillot sanguin (environ 80 % des cas)
AVC hémorragique : rupture d’un vaisseau entraînant une hémorragie (environ 20 % des cas)
Les AVC silencieux ne provoquent pas de symptômes visibles, mais peuvent entraîner des séquelles à long terme.
Plus de 140 000 AVC chaque année en France
1 AVC sur 4 touche une personne de moins de 65 ans
1ère cause de handicap acquis chez l’adulte
Les symptômes de l’AVC apparaissent brutalement et doivent alerter immédiatement. Les signes les plus fréquents, valables pour tous, sont les suivants :
Faiblesse ou paralysie soudaine d’un côté du corps (bras, jambe, visage)
Difficulté à parler ou à comprendre ce qu’on vous dit
Perte de vision soudaine sur un œil ou les deux
Perte d’équilibre, vertiges, troubles de la coordination
Mal de tête intense et soudain, souvent inhabituel
Cependant, chez certaines personnes — et notamment chez les femmes — les signes peuvent être moins typiques ou plus discrets, ce qui rend leur détection plus difficile. Il peut s’agir de :
Fatigue inexpliquée et soudaine
Nausées ou vomissements
Essoufflement inhabituel
Douleurs dans la poitrine
Confusion mentale, agitation ou irritabilité
Ces manifestations atypiques sont parfois confondues avec un stress passager ou un simple malaise. Elles sont d’autant plus importantes à connaître que les variations hormonales (pilule, grossesse, post-partum, ménopause) augmentent le risque d’AVC chez les femmes.
Tous les AVC ne provoquent pas une paralysie visible ou un effondrement soudain. Certains passent quasiment inaperçus… mais leurs conséquences peuvent être tout aussi graves. On distingue notamment deux formes discrètes mais redoutables : l’AIT et l’AVC silencieux.
L’Accident Ischémique Transitoire (AIT) se manifeste par les mêmes symptômes qu’un AVC (paralysie passagère, trouble de la parole, trouble visuel…), mais ils disparaissent en moins d’une heure, parfois même en quelques minutes.
Ce court répit donne souvent une fausse impression de guérison, poussant la victime à ignorer l’événement. Pourtant, l’AIT est un signal d’alerte majeur : 1 personne sur 3 ayant fait un AIT fera un AVC dans les jours ou semaines qui suivent.
Un AIT doit donc être pris aussi au sérieux qu’un AVC déclaré.
Un AVC silencieux se produit sans que la personne s’en rende compte. Il n’entraîne aucun symptôme identifiable sur le moment, mais peut laisser des lésions visibles à l’imagerie médicale (scanner, IRM).
Souvent diagnostiqué de manière fortuite, il peut expliquer certains signes installés progressivement :
Troubles de la mémoire ou de l’attention
Altérations du jugement ou du comportement
Chutes fréquentes ou troubles de l’équilibre
Ces AVC discrets sont fréquents chez les personnes âgées, les patients hypertendus ou les diabétiques. Leur accumulation dans le temps peut conduire à un déclin cognitif, voire à des formes de démence vasculaire.
En cas d’AVC, la rapidité d’action est essentielle. Pour aider chacun à reconnaître les signes les plus fréquents sans hésitation, une méthode simple a été mise en place : la méthode FAST. Utilisée dans le monde entier, elle permet de tester en quelques secondes si une personne est peut-être en train de faire un AVC.
Chaque lettre correspond à un symptôme clé :
F – Face (visage) : demandez à la personne de sourire. Un côté du visage semble-t-il paralysé ou affaissé ?
A – Arm (bras) : demandez-lui de lever les deux bras. Un bras reste-t-il immobile ou chute-t-il ?
S – Speech (parole) : demandez-lui de répéter une phrase simple. Sa voix est-elle confuse, lente, incompréhensible ?
T – Time (temps) : chaque minute compte. Si un seul de ces signes est présent, appelez immédiatement le 15.
Face à un AVC, chaque seconde compte. Des millions de neurones meurent chaque minute et les traitements les plus efficaces (comme la thrombolyse) ne peuvent être administrés que dans un délai très court, idéalement dans les 4h30 suivant l’apparition des premiers symptômes. Plus l’intervention est rapide, plus les chances de récupération sont élevées — et les séquelles limitées.
C’est pourquoi, dès le moindre doute, adoptez les bons réflexes :
Appelez immédiatement le 15 ou le 112 : décrivez les signes observés et l’heure de leur apparition.
Allongez la personne, si elle est consciente, en la maintenant au calme.
Ne donnez ni nourriture, ni boisson, ni médicament, même si la personne vous le demande.
Notez l’heure précise à laquelle les premiers symptômes sont apparus : cette information est capitale pour les secours.
Restez calme et surveillez son état en attendant l’arrivée des secours
Ne conduisez jamais la victime vous-même à l’hôpital. Seul un transport médicalisé permet une prise en charge rapide et adaptée dès les premières minutes.
L’AVC n’est pas une fatalité. Dans la grande majorité des cas, il est évitable grâce à une prévention active. En agissant sur certains facteurs de risque, vous pouvez considérablement réduire vos chances d’en être victime.
Voici les éléments sur lesquels vous pouvez (et devez) agir :
L’hypertension artérielle : c’est le premier facteur de risque. Faites vérifier votre tension au moins une fois par an, même sans symptôme.
Le tabac : il fragilise les artères et augmente la formation de caillots. L’arrêt du tabac réduit le risque d’AVC dès les premières semaines.
Le diabète : un taux de sucre mal contrôlé endommage les vaisseaux sanguins du cerveau. Suivi médical et alimentation équilibrée sont essentiels.
L’alcool : en excès, il élève la tension et favorise les hémorragies cérébrales. Limitez-vous à 2 verres par jour, pas tous les jours.
La sédentarité : rester assis longtemps augmente les risques cardiovasculaires. 30 minutes d’activité physique par jour suffisent à faire la différence.
Le cholestérol : un excès de « mauvais » cholestérol bouche les artères. Un simple bilan sanguin permet d’agir à temps.
Adoptez une alimentation équilibrée : privilégiez les légumes, les fruits, les légumineuses et limitez les plats industriels, salés ou transformés.
Bougez chaque jour : pas besoin de sport intense. Marchez, montez les escaliers, jardinez… l’important, c’est la régularité.
Contrôlez votre tension : un tensiomètre automatique à domicile peut vous aider à mieux la surveiller.
Apprenez à gérer votre stress : respiration, sommeil, pauses dans la journée… le stress chronique est un facteur aggravant souvent sous-estimé.
Effectuez un suivi médical régulier : demandez à votre médecin de vérifier votre tension, votre glycémie, votre cholestérol et vos antécédents familiaux.
Une paralysie soudaine, un trouble de la parole, un regard vide… ne doutez jamais : appelez le 15 sans attendre.
Vous ne savez pas comment réagir ? Vous hésitez sur les bons gestes ? Formez-vous dès aujourd’hui avec l’UDPS35. En quelques heures, vous saurez comment alerter, protéger, assister… et peut-être un jour, faire la différence.
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Publié le 17 juin 2025